Bernard Soulier évoque la Bête du Gévaudan, entre histoire et légende
Langeac. La Bête, entre fait historique et légende.
L’art du conte étant à leur programme et la figure du loup, les élèves de 6 e du collège du Haut-Allier ont accueilli, cette semaine, l’historien local habitant d’Auvers, Bernard Soulier. Il est grand spécialiste, par ses écrits, de la Bête du Gévaudan, qui, sous le règne de Louis XV, de 1764 à 1767, ôta la vie à quelque quatre-vingts femmes et enfants (les hommes pouvaient se défendre !).
C’était une bonne occasion pour l’intervenant d’évoquer le contexte historique et géographique de l’épopée de l’animal anthropophage qui commença son parcours criminel à la confluence de trois départements : la Lozère, la Haute-Loire et le Cantal
« Au gré des chasses entreprises, la Bête remonte vers le nord, explique Bernard Soulier. Sa dernière victime s’appelait Jeanne Bastide. Elle est morte à Desges. Difficile d’imaginer cette époque où il n’y avait pas de baskets pour courir vite, mais des sabots, pas de portable pour prendre la photo qui aurait permis d’identifier l’espèce qui fait débat encore aujourd’hui ! ».
L’épopée de l’animal anthropophage
Des illustrations contemporaines, sortes de portraits robots de la Bête, défilent à l’écran, plus loufoques les unes que les autres.
De quoi faire tourner la tête à n’importe quel naturaliste ! Les élèves comprennent ainsi que l’univers du conte et de la légende flirte parfois avec la réalité historique, le fait divers sanglant