Marguerite Sirvins
1890 – 1957
Née en Lozère, dans une famille paysanne du hameau de Badaroux prés de la Canourgue en France, Marguerite Sir, de son vrai nom Marguerite Sirvins manifeste à l’âge de 41 ans des troubles schizophréniques qui entraînent son admission définitive à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban sur Limagnoles. Marguerite Sir commence à dessiner treize ans plus tard, en 1944.
Elle réalise des aquarelles et des broderies. Pour ces dernières, elle utilise comme support des morceaux de chiffons et mêle à des soies de couleur des fils de laine qu’elle obtient en effilochant des chiffons récupérés au rebut. Elle travaille sans modèle ni esquisse préalable. En proie à des hallucinations et à des délires toujours plus fréquents, elle cesse ses activités artistiques en 1955, son état hallucinatoire s’étand dangereusement aggravé.
La créatrice produit toutefois un dernier ouvrage qui constitue son œuvre majeure : souhaitant avec ardeur connaître un jour le mariage, elle se met à confectionner une robe de mariée destinée à un jour de noces imaginaires. Ce vêtement, qu’elle ne portera jamais, est créé selon la technique du point de crochet, avec des aiguilles à coudre et du fil tiré dans des morceaux de draps usagés.