La région de Villefort possède encore de nombreuses châtaigneraies. Depuis l’antiquité, les propriétés particulières du tanin étaient connues pour le traitement des peaux et des cuirs. C’est à partir d’écorces de chênes et de châtaigniers que le tannage végétal des peaux était réalisé. Lorsqu’en 1890 la maladie de « l’encre » décima les châtaigniers, un grand nombre furent abattus et dirigés vers cette usine de Ponteils. Après broyage dans « les moulins à tan », l’extraction des extraits peut alors se faire avec de l’eau.
C’est cette « liqueur » et indique qui était directement utilisé pour le traitement par trempage des peaux. Au début du XXe siècle, le chrome remplaça les tanins et les usines d’extraits tanniques fermèrent petit à petit.
La carte postale est presque la seule mémoire de cette activité cévenole.
La maladie de l’encre est une maladie très grave du châtaignier (et du chêne) provoquée par des micro-organismes filamenteux autrefois classés parmi les champignons. La maladie est apparue en France en 1860. Elle est nommée ainsi à cause des suintements de liquide noirâtre sur la base du tronc.
Jean Marie Cazagne (La Lozère Nouvelle du 22 février 2013)