Hamo et Aurélien Ducoudray
La Malbête Tome 1
Monsieur Antoine en Gévaudan

2015

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En couverture, les lecteurs découvrent tout d’abord un titre simple renvoyant explicitement aux atmosphères fantastiques :

la typographie (similaire au lettrage gothique) classera ainsi d’emblée le récit dans le genre du roman gothique (né en Angleterre avec « Le Château d’Otrante » d’Horace Walpole… en 1764), lui-même précurseur du roman noir et des diverses histoires criminelles auxquelles l’affaire de la Bête du Gévaudan finira par être apparentée.

« La Malbête », digne de ces mystères du passé, suggère à la fois le monstre imaginaire mis en scène dans les récits merveilleux et médiévaux, et la bête cruelle que la faim ou la rage fera sortir des bois, la poussant à dévorer tout ce qu’elle rencontre. En témoigne également l’adjectif de l’ancien français malebeste, venant désigner celui ou celle dont on doit se méfier, ou redouter les diableries.

Perçu en plongée, le dénommé Antoine de Beauterne avance sur sa mule, accompagné de son jeune aide (Barthélémy), ce dernier étant pieds nus et tenant un long bâton. Beauterne, bien que plus âgé et plus expérimenté, n’est visiblement pas plus rassuré que l’adolescent (supposé novice) qui est à ses côtés. Le long fusil (encore emmailloté à l’arrière du cheval) sera-t-il de fait utile contre la gigantesque gueule noirâtre apparaissant à l’arrière-plan ?

Car, ombre parmi les ombres de cette forêt morte et décharnée, maléfice hantant l’antichambre des Enfers, créature digne des dragons, cerbères et autres loups des récits de la peur, la Bête est partout et invisible à la fois. Quelque part – prête à tuer – «en Gévaudan», comme le suppose le titre de ce premier album…

 

 

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