Ode à une victime
Tu avances tranquillement vers les hauteurs, il fait beau, tu es encore un enfant.
La vie, même si elle est difficile en ton temps, ne t'empêche pas de pouvoir jouer...
Le soleil brille.
Dans l'air flotte l'odeur tellement agréable du foin qui vient d’être fané.
Mais ce que tu ne sais pas encore, c'est que la Bête, la Bestia, est là,
tapie dans les sous-bois.
Elle t'épie, te jauge, attendant patiemment que tu sois exactement où elle veux.
Tu t'approches, inconscient de la mort qui te guette...
Et en un instant, dans un éclair fauve, elle est sur toi, lourde et sauvage.
Elle te saisis au cou et referme puissamment ses mâchoires déjà sanguinolentes de ton sang chaud.