Ainsi, durant cette journée du 19 juillet 1767, Jean Chastel tua la Bête. Et certainement la vraie puisqu'il n'y eut plus aucune autre victime dans le pays.
Aujourd'hui, les documents de cette époque peuvent être rassemblés et étudiés par de grands savants. Les spécialistes de l'histoire rurale peuvent échafauder hypothèses et suppositions.. Les romanciers peuvent imaginer scénarios divers. On peut en appeler à l'ordinateur et à l'informatique.
Du tour où la Bête fut ensevelie et que nul ne peut retrouver, la légende peut déployer ses ailes et prendre son envol.
Depuis, elle plane et planera encore longtemps dans les cieux du Gévaudan, par dessus les forêts et les landes de Margeride où elle a pris sa vie; couvrant de ses vastes ailes un pays tout entier; nourrissant tour à tour romanciers, historiens, conteurs et cinéastes, randonneurs et promoteurs de tourisme vert.
On peut contester une hypothèse
On peut réfuter une solution
On ne peut tuer une légende
Année de parution de l’édition présentée : 2003
Éditeur : Cévennes-Gévaudan
Livre acheté à l'office du tourisme à Aumont-Aubrac. Rue Prieure, 48130 Aumont Aubrac +33 (0)4 66 42 88 70
L'auteur :
Roger Lagrave (1923-2021) a voulu faire découvrir les richesses de son département au plus grand nombre. Il s’est fait éditeur de proximité, depuis son domicile de La Salle-Prunet. Artisan des éditions Gévaudan-Cévennes, il publiait des revues qui traitaient de l’histoire, de la géographie, la géologie, des contes et légendes de la Lozère et du Gévaudan.