Ainsi, à cause de la Bête du Gévaudan, Jacques Portefaix a connu une vie bien différente de celle de ses petits camarades qui luttèrent avec lui.
Le courage dont il fit preuve dans la Coustasseyre, le 12 janvier 1765, lui valut, outre la renommée qui déborda des limites de la Margeride, la pension annuelle de 300 livres qui lui sera versée régulièrement durant ses études par les services financiers du Roi. Grâce à elle, il acquit une éducation sérieuse, une profession qu'il devait apprécier, des rencontres avec certains des personnages importants de son époque, celle du Roi lui-même.
Tandis que ses camarades restaient en Margeride pour y être paysans ou artisans, comme leurs parents, Jacques Portefaix bénéficiait d'une ascension social extraordinaire pour un fils d'agriculteur, à cette époque.
Lorsqu'il mourut à 32 ans, le 14 août 1785, la Bête était morte depuis dix-huit ans.
Jacque Portefaix, enfant de la Margeride, a fait honneur à son petit pays.
Année de parution de l’édition présentée : 2000 (32 pages)
Éditeur : Cévennes-Gévaudan
Livre acheté à l'office du tourisme à Aumont-Aubrac. Rue Prieure, 48130 Aumont Aubrac +33 (0)4 66 42 88 70
L'auteur :
Roger Lagrave (1923-2021) a voulu faire découvrir les richesses de son département au plus grand nombre. Il s’est fait éditeur de proximité, depuis son domicile de La Salle-Prunet. Artisan des éditions Gévaudan-Cévennes, il publiait des revues qui traitaient de l’histoire, de la géographie, la géologie, des contes et légendes de la Lozère et du Gévaudan.