Les chasseurs luttent contre la Bête du Gévaudan

Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d’Enneval

Louvetier

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur la vie de ce personnage, je vous invite à lire le document .pdf au bas de la page.

Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d'Enneval a vu le  jour à Vimoutiers dans l’Orne le 28 septembre 1702.


Il épouse en 1730 Jacqueline-Marguerite de Malherbe de la Gravelle, qui lui donne deux fils, dont Jean-François de Vaumesle d'Enneval.

Selon
la version officielle, ce fut le louvetier provincial Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d'Enneval qui

proposa ses services au roi Louis XV par l'intermédiaire de M. de Lallemand de Lévignen, intendant d'Alençon, et du sieur Cromeau, commis aux finances auprès du ministre de l'Averdy, afin de tenter de débarrasser le Gévaudan de sa bête tueuse.

Le roi accepta sa proposition car des nouvelles désastreuses remontaient un peu plus chaque jour en provenance du Gévaudan, rappelant sans cesse à sa mémoire l'existence de cette bête qui dévorait sans pitié ses faibles sujets avec une terrible sensation d'impunité.

D'Enneval était un louvetier provincial très expérimenté, gratifié de l'élimination de près de mille deux cents loups (trois mille selon d’autres sources), dont une meute de loups noirs dans la forêt d'Eu en Normandie.


Mais, selon la réalité révélée par les archives, ce fut en fait le roi Louis XV qui fit mander secrètement les sieurs d’Enneval, dont il connaissait la réputation de fins limiers et de louvetiers, pour aller accomplir cette impérative mission en Gévaudan. Le roi ne souhaitait pas en ce temps s’impliquer personnellement aux yeux de tous dans cette sensible affaire du pays des gabales.


Les louvetiers normands parviennent en Gévaudan au tout début du mois de mars 1765, après avoir passé, dans l'attente de leurs grands chiens, le mois de février en Auvergne. Les normands ne furent pas aimés en pays gabalais. Cependant, au Malzieu, terre et cité amie du puissant Prince de Conti, dont la famille entretenait de bons rapports avec les nobles fratries amies des d'Enneval, on peut dire qu'ils furent traités comme des coqs en pâte. Ils trouvèrent le gîte et le couvert à l’auberge de la Croix Blanche.

Contrairement à ce qui est souvent prétendu, Jean-Charles- Marc-Antoine ne retint nullement ses efforts pour tenter d'éliminer la bête. Il alla même jusqu'à empoisonner les cadavres des victimes humaines du monstre espérant qu'il vienne à nouveau les lécher, mais l'animal s'y garda, tout autant que des fusils des chasseurs.

Si on en croit les comptes-rendus historiques de ce temps, Jean-Charles-Marc-Antoine avait fini par restreindre ses recherches autour de la forêt de la Teynazère, où l'on voyait la Bête se rembucher de plus en plus fréquemment.


Après de nombreuses années de service et son épuisante aventure en Gévaudan, Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d'Enneval prit une courte retraite bien méritée et devait s'éteindre à Vimoutiers le 8 novembre 1769, à l’âge de 67 ans. Il fut inhumé le lendemain à Pont-de-Vie.


Illustration, Patrick Berthelot

Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d’Enneval

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Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d’Enneval

Blason du louvetier Jean-Charles-Marc-Antoine de Vaumesle d'Enneval

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