Durant une période de trois ans, du début de l’été 1764 et à celui de 1767, un énigmatique animal va perpétrer contre la population de la province du Gévaudan, en France, meurtres et carnages.
Sa figure ne correspond à rien de connu et ses capacités prodigieuses (saut en hauteur de plus de huit pieds, saut en longueur de vingt-huit pieds en terrain plat, course infatigable) la font démarquer de tout animal semblable. Elle attaque ses victimes par derrière, leur sectionnant la tête d’un coup de son énorme gueule. Personne n’a jamais vu une créature aussi affreuse et terrifiante.
Ni les dragons du capitaine Jean-Baptiste Duhamel, ni les chiens limiers du louvetier Martin Denneval, ni même les astuces du porte-arquebuse de Louis XV, François Antoine de Beauterne, ne parviennent à mettre un terme aux déprédations de la Bête « qui mange le monde ». D’autres acteurs, œuvrant dans l’ombre, devront intervenir afin de réduire à néant cette véritable malédiction lancée contre la population du Gévaudan.
Intrigué par ce monstrueux animal décapitant les jeunes gardiens de bestiaux, Jean Jacques Hilaire Daudé de Tardieu, Sieur de la Barthe, se lance sur la piste de l'énigmatique Bête. En homme de science, il examine les traces, collecte le témoignage des victimes, rapporte la rumeur populaire convaincue de l'intervention d'un sorcier.
Les aptitudes remarquables de la créature font vaciller ses convictions. Il s'en ouvre à son correspondant de Nîmes, Jean-François Séguier qui fait parvenir ses lettres à la revue d'Élie Fréron, « L’année littéraire » dont les articles vont propager la stupeur à travers toute la France.
Alerté, le roi Louis XV envoie chasseurs et dragons traquer le monstre, mais en vain, celui-ci déjoue chacun de leurs plans, fuit les aires de battue, évite les balles, répugne aux pièges et au poison, guérissant miraculeusement de ses rares blessures.
Durant son enquête, Jean Jacques croise le chemin dun cabaretier de La Besseyre-Saint-Mary, Jean Chastel, qui lui fait le constat de ses propres déductions à propos de la tueuse dont le repaire semble tourner autour des terres du marquis de Morangies.
Ensemble les deux hommes vont découvrir l'horrible drame entourant cette histoire de Bête et y mettre un terme définitif.
Le roman occulte est un nouveau genre littéraire, il puise sa justification dans certains événements historiques dont personne n'est parvenu, jusqu'à présent, à fournir une explication raisonnable et satisfaisante.
Ce nouveau genre littéraire nous propose une approche plausible de ces énigmes en exploitant l'hypothèse paranormale. Ses récits retirent le voile sur la partie invisible de notre monde ayant - selon toute vraisemblance - permis de produire ces phénomènes dépassant notre entendement : tyrans invincibles ; savoir trop avancé pour l'époque : créatures défiant les lois de la nature ; entités appartenant à d'autres mondes ; etc.
Comme ce genre littéraire procède d'une analyse raisonnée du surnaturel, toute une série de notes en bas de page renvoie le lecteur aux ouvrages consultés appuyant l'hypothèse de départ de l'auteur : aucune autre enquête ne s'est approchée plus près de l'invisible réalité !